Dans le domaine scientifique, l’éjaculation féminine est encore mal comprise et son étude suscite de nombreux débats. Dans cet article nous tenterons d’explorer les différentes facettes de ce phénomène.
Comprendre la réponse sexuelle féminine
En premier lieu, il convient d’étudier la physiologie de la réponse sexuelle féminine pour mieux comprendre ce qui se passe durant cette éjaculation. Sous l’influence des hormones et des récepteurs aux œstrogènes, à la progestérone et aux androgènes, la réponse sexuelle de la femme et ses humeurs sont façonnées. Cette trame s’appliquerait à la majorité des femmes bien que chaque individu ait une réponse sexuelle spécifique en fonction des critères physiologiques. En réalité, la question de la motivation sexuelle féminine est très complexe : la motivation sexuelle ne signifie pas nécessairement présence ou absence de désir. L’humeur et les hormones influencent le désir et l’activité sexuelle en augmentant ou diminuant différents stimuli.
- Phase d’excitation : Caractérisée par la lubrification vaginale, l’afflux sanguin vers le clitoris et les lèvres mineures, et l’étalement des lèvres majeures.
- Plaisir sexuel : Accompagné le plus souvent d’une lubrication vaginale pouvant durer quelques minutes.
- Apparition de l’orgasme : Muscles vaginaux et pelviens se contractent de manière saccadée et involontaire juste avant l’orgasme.
- Après l’orgasme : Les muscles pelviens se détendent, la vasodilatation diminue, et les femmes ressentent une sensation de satisfaction, de bien-être et d’euphorie.
Définition de l’éjaculation féminine
Au moment de l’orgasme, certaines femmes libèrent une petite quantité de liquide qui passe souvent inaperçue, et parfois une grande quantité : on parle alors de squirting. La sécrétion issue des glandes para-urétrales, situées près du méat urinaire, est responsable de cette éjaculation. Lorsque l’excitation est très forte, ce liquide est expulsé du corps sous forme de réflexe.
Nature de l’éjaculation féminine
Que l’éjaculation féminine provienne des glandes para-urétrales, de la vessie ou des deux, il ne s’agit pas d’une incontinence coïtale. Les chercheurs ont eu du mal à distinguer la composition de l’éjaculat féminin, mais ils s’accordent sur le fait qu’elle présente une composition similaire au sperme sans spermatozoïdes.
Difficultés de la recherche
Une étude a été menée sur plusieurs femmes présentant une éjaculation abondante pour déterminer si elle provenait des glandes para-urétrales ou de la vessie. Durant des orgasmes provoqués par la masturbation, il a été observé que le squirting chez ces femmes provenait majoritairement de la vessie, accompagné d’une faible sécrétion des glandes para-urétrales.
Il est à noter que 75% des femmes expulsent du liquide lors de l’orgasme, même si la plupart du temps, cela passe inaperçu. Dans d’autres cas, ce liquide peut être abondant et jaillir à plusieurs reprises durant l’orgasme.
L’impact de l’éjaculation féminine sur la vie sexuelle
Souvent, une femme qui découvre cette sensation n’en a pas conscience ; elle a l’impression qu’elle va uriner et cherche donc à se retenir. L’abondance de l’éjaculation peut troubler une femme, notamment parce qu’elle est inhabituelle, mais aussi parce qu’elle peut être associée à l’éjaculation masculine.
En réalité, l’éjaculation féminine est un phénomène normal qu’une femme peut découvrir tout au long de sa vie sexuelle, et généralement, cela ne dérange pas le partenaire. Toutes les femmes ont une éjaculation féminine durant l’orgasme, mais celle-ci varie en fonction des facteurs physiologiques et psychologiques. La quantité de fluide lors de l’éjaculation féminine n’a pas d’incidence sur le plaisir ressenti, qu’elle soit faible ou abondante.
En conclusion, l’éjaculation féminine est un phénomène mystérieux et fascinant qui mérite d’être mieux compris par les femmes et leurs partenaires. Afin de vivre pleinement sa sexualité, il est important de s’informer sur le sujet et d’aborder la question avec ouverture d’esprit et tolérance.
