Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est souvent mal compris par la population. Il est important de connaître les différentes phases d’infection ainsi que les moyens de transmission pour mieux se protéger et éviter les idées reçues. Dans cet article, nous allons démystifier certaines croyances concernant le VIH et rappeler les mesures à adopter pour diminuer les risques.
Les phases de l’infection au VIH
Une personne peut être séropositive au VIH sans développer le SIDA. Le virus peut rester latent dans l’organisme pendant plusieurs années. Lorsque l’infection n’est pas diagnostiquée et traitée, le risque d’évolution vers le SIDA augmente considérablement. Les symptômes du VIH se manifestent en plusieurs étapes :
- Phase primo-infection : Quelques semaines après la contamination, la personne ressent des symptômes similaires à ceux de la grippe.
- Phase asymptomatique : Après la disparition des premiers symptômes, le virus devient silencieux pendant plusieurs années.
- Stade SIDA : Environ 10 ans après la primo-infection, lorsque le système immunitaire est gravement affaibli, la personne présente des symptômes plus intenses tels que perte de poids, toux sèche, essoufflement, etc.
Les modes de transmission du VIH
Le virus se transmet principalement par les liquides biologiques (sang, sperme, liquide pré-séminal, sécrétions vaginales et lait maternel). Il est essentiel de connaître les situations à risque et celles qui ne le sont pas pour adopter les bons comportements :
- Aucun risque : Boire dans le même verre qu’une personne infectée, lui serrer la main ou partager des toilettes ne présente aucun danger.
- Don de sang : Il n’y a aucun risque de contracter le VIH en donnant son sang en France. En revanche, recevoir une transfusion sanguine comporte un risque extrêmement faible mais présent.
- Baiser : Le VIH ne se transmet pas par l’échange de salive lors d’un baiser.
- Rapports sexuels avec pénétration : Le liquide pré-séminal libéré pendant la pénétration peut entraîner une contamination, même sans éjaculation. L’usage du préservatif est donc indispensable pour se protéger.
- Fellation : Bien que le risque soit moins élevé que lors de rapports sexuels avec pénétration, il faut savoir que pratiquer une fellation non protégée sur un homme porteur du VIH présente un danger, surtout en cas d’éjaculation dans la bouche.
- Anulingus : cette pratique ne présente pas de risque de transmission du virus.
- Moustiques : Ils peuvent transmettre certaines maladies comme le virus Zika ou la dengue, mais pas le VIH.
Se faire dépister pour mieux se protéger
Il n’est pas toujours évident de savoir si l’on est porteur du VIH. Afin de ralentir la propagation du virus et recevoir un traitement adapté le plus tôt possible en cas d’infection, il est important de se faire dépister. En cas d’exposition connue à un risque, le test est plus fiable s’il est effectué 12 semaines après l’exposition. Le prélèvement sanguin permet de rechercher les anticorps anti-VIH-1 et anti-VIH-2, indices d’une infection.
Traitement antirétroviral et qualité de vie des personnes séropositives
Contrairement à certaines idées reçues, il n’est pas encore possible d’éradiquer le VIH de l’organisme. Cependant, grâce à la trithérapie antirétrovirale, il est possible de limiter les symptômes de l’infection et de contrôler efficacement la propagation du virus. En effet, lorsqu’une personne vivant avec le VIH suit correctement son traitement et présente une charge virale indétectable depuis plus de six mois sans autres infections sexuellement transmissibles, elle ne peut plus transmettre le virus. De plus, ce traitement améliore significativement la qualité de vie des personnes touchées.
En conclusion, il est essentiel d’être bien informé pour mieux se protéger et éviter les idées reçues concernant le VIH. Ne sous-estimez pas les risques et n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé en cas de doute.