Un virus transmis et affecte également les hommes
Bien que souvent perçu comme un problème de santé féminine, le papillomavirus humain (HPV) touche également les hommes . Il existe en réalité plus d’une centaine de types différents de HPV. Si ce virus est responsable de la majorité des cancers du col de l’utérus, il n’épargne pas pour autant la population masculine ! On estime que 60 à 80% des individus, hommes et femmes confondus, ont été ou seront infectés par le HPV au cours de leur vie. À cet égard, la majorité des infections par HPV n’ont pas de conséquences sur la santé. Cependant, le HPV est responsable de 99,7% des cancers du col de l’utérus mais également de 90% des cancers anaux chez les femmes et les hommes. Il peut aussi provoquer des cancers de la bouche et de la gorge dans les deux sexes.
- Il ne faut pas confondre HPV avec absence d’orgasme, éjaculation ou plaisir.
- En cas de tels problèmes, n’hésitez pas à consulter un médecin sexologue.
Détecter l’infection par le papillomavirus chez l’homme : De quoi doit-on être conscient ?
La détection de cette infection chez les hommes est plus compliquée car il n’existe pas de tests de routine effectués. Être attentif aux signes évocateurs est donc important pour prendre les mesures adéquates.
Consulter un urologue en cas de doute
Les hommes devraient consulter un urologue s’ils soupçonnent une infection par le HPV. À l’instar des femmes qui bénéficient de contrôles réguliers de leur santé reproductive, il est essentiel de savoir que l’urologue est leur interlocuteur privilégié lorsqu’ils remarquent des anomalies liées à cette question.
Passer une péniscopie
Pour déterminer si un individu est porteur du papillomavirus, l’urologue effectuera une péniscopie. Après avoir appliqué de l’acide acétique sur le pénis, l’urologue utilisera une loupe pour rechercher des lésions caractéristiques causées par le HPV.
Obtenir une biopsie
Si l’urologue observe des lésions caractéristiques causées par le HPV sur le pénis, il peut demander un examen plus approfondi : une biopsie. Dans d’autres cas, l’individu peut présenter des lésions bénignes. Il se pourrait également qu’il s’agisse de verrues génitales, qui sont davantage problématiques. Dans ce cas, la personne infectée risque de ne ressentir aucun symptôme de l’infection et de ne pas être consciente de sa présence, mais elle peut néanmoins transmettre le virus à ses partenaires. Ce virus étant très petit, il peut passer à travers le latex. Bien qu’ils réduisent les risques, les préservatifs ne constituent donc pas une protection suffisante.
Facteurs de risque et prévention du HPV chez les hommes
Toute la population sexuellement active est exposée au risque d’infection par le HPV. Cependant, certains facteurs augmentent le risque d’infection :
- L’âge lors des premiers rapports sexuels;
- Le nombre de partenaires sexuels différents ;
- La présence d’autres IST dans l’organisme ;
- Une immunité affaiblie.
Dans ces cas, des traitements chimiques voire chirurgicaux peuvent être recommandés.
La vaccination comme moyen de prévention
Les médecins recommandent de vacciner les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans et jusqu’à 26 ans si nécessaire. La vaccination doit de préférence avoir lieu avant les premiers rapports sexuels, c’est-à-dire avant toute exposition au virus. Les deux vaccins recommandés, GARDASIL et CERVARIX, protègent contre les 7 types de HPV les plus dangereux, ainsi que les 2 types responsables des verrues génitales. Les anticorps développés grâce à la vaccination renforcent l’immunité du patient, qui a ainsi beaucoup plus de chances d’éliminer naturellement le virus sans conséquences pour sa santé. Toutefois, la vaccination n’élimine pas complètement le risque de développer un cancer suite à une infection par le HPV. À cet égard, l’utilisation de préservatifs – bien que non 100% efficace – permet également de réduire les risques de transmission.
Surveiller régulièrement sa santé génitale
Les médecins recommandent une surveillance régulière de la santé génitale afin de détecter rapidement une éventuelle infection par le HPV, surtout s’il s’agit d’un type à haut risque.
A présent, vous en savez davantage sur le papillomavirus humain chez les hommes et les moyens de prévention et de traitement qui existent pour lutter contre cette infection.