Les sexologues définissent l’anorgasmie comme une absence d’orgasme, c’est-à-dire ce plaisir ultime qui peut se déclencher soit par la stimulation du clitoris, soit par la stimulation du point G. L’article suivant va nous éclairer sur ce qu’il en est, sur ses causes ainsi que les traitements envisageables.
L’anorgasmie n’est pas une pathologie
Beaucoup ne font pas la différence entre la frigidité et l’anorgasmie, pourtant entre ces deux termes existe une nette différence. Pour être claire, la frigidité désigne l’état d’une femme qui n’éprouve ni le désir, ni le plaisir sexuel et encore moins la jouissance ultime. Ce qui n’est pas le cas pour une anorgasmie, puisque la femme ressent le désir ainsi que l’excitation. Le seul souci, c’est qu’elle n’arrive pas à atteindre la phase de résolution. L’anorgasmie peut être primaire, ce qui signifie que la femme n’a jamais eu d’orgasme durant sa vie sexuelle. Elle peut être secondaire, lorsque la femme a déjà joui auparavant, mais que par des changements qui se sont survenus, elle trouve du mal à avoir le plaisir intense.
Quelles sont les causes de l’anorgasmie ?
L’anorgasmie primaire est souvent la conséquence d’une éducation ayant conduit à dévaloriser la sexualité d’une jeune femme. Un abus sexuel ou un viol dans l’enfance peut aussi en être la cause. Il se peut également que lors d’un premier rapport sexuel, le partenaire se montre maladroit et brutal, ce qui conduit à la jeune femme à ne plus éprouver de désir envers son partenaire. Les rapports sexuels douloureux, comme le cas du vaginisme ou de la dyspareunie, peuvent aussi être la cause de l’anorgasmie. Par ailleurs, l’anorgasmie secondaire peut être la conséquence d’un évènement ayant marqué la femme : divorce, accouchement, licenciement ou deuil. Mais la peur de se dévoiler ou de lâcher prise reste la cause principale de l’anorgasmie.
Que disent les spécialistes ?
Le sexothérapeute Alain Héril a touché quelques mots sur l’anorgasmie lors d’une interview en rappelant aux femmes que l’absence d’organisme n’est pas une fatalité et que le fait de jouir n’est pas une obligation pour être sexuellement épanouie. Pour le spécialiste, la sexualité reste une affaire de partage, de rencontre intime entre les deux partenaires. Il n’est pas obligé de rechercher à chaque fois l’orgasme. Beaucoup de femmes arrivent bien à vivre leur vie sexuelle sans orgasme. Mais pour celles qui se tracassent à l’idée de ne pas atteindre l’orgasme lors d’un rapport intime, le sexothérapeute leur conseille de traiter le sujet en commençant avant tout par s’interroger sur soi-même. « Est-ce que j’éprouve du désir ? » « Ai-je des fantasmes ? » « Ai-je peur de mon partenaire ? » L’objectif est d’apprendre à lâcher prise et pour cela plusieurs moyens sont avancés.
Comment résoudre le problème d’anorgasmie ?
Selon le sexothérapeute, Alain Héril, la sophrologie peut être d’une grande aide aux femmes qui souhaitent avoir une vie sexuelle complète. Les exercices de relaxation comme le yoga, la méditation peuvent aussi aider à retrouver l’orgasme. Et bien sûr la communication de couple a sa part dans la quête de l’orgasme.