L’apprentissage du réflexe orgasmique
Pour apprendre les techniques sexuelles exotiques, il faut tout d’abord connaître le réflexe d’orgasme. Pour cela, vous devrez observer cela plusieurs fois, 10 fois ou plus, et prêter une attention particulière à la manière dont cela fonctionne. Vous pourrez l’observer quand vous vous masturbez, car si vous le faites avec votre partenaire, vous risquez d’être distrait et de manquer de concentration. Vous devrez remarquer qu’il y a un court moment avant l’arrivée de l’orgasme, mais ce dernier n’est pas encore inévitable, c’est cet instant que vous devrez apprendre à identifier et à faire durer. En général, l’orgasme féminin ou masculin s’accompagne de 8 à 25 contractions musculaires. Cela peut être plus élevé pour la femme que pour l’homme. Également, cela varie d’une fois à l’autre. Donc, dans l’apprentissage du réflexe d’orgasme, vous devrez savoir combien de contractions vous avez habituellement. Par exemple, d’habitude, il y a entre 18 et 20 contractions, ce n’est jamais moins, mais parfois plus, et c’est toujours comme ça depuis une trentaine d’années. Quand vous aurez déterminé le nombre de contractions, pendant que vous vous entraîniez, au lieu de jouir, essayez de laisser produire une ou deux contractions orgasmiques, et relaxez-vous en respirant lentement. Pendant que vous faites cela, soyez très attentif, et laissez vos muscles abdominaux se relâcher. N’hésitez pas à vous entraîner et à répéter cet exercice plusieurs fois. Vous pourrez vous imaginer au bord d’une vague de plaisir, une vague qui ne se casse pas et qui ne s’écrase pas sur le rivage. Cette technique peut être pratiquée seul(e) ou à deux.
La pratique du réflexe orgasmique par le couple
En faisant cet exercice avec votre partenaire, il vous sera facile de le mettre en pratique, car elle pourra vous tenir au bord de la vague en changeant par exemple de position ou en ralentissant les contractions ainsi que l’excitation pour ne pas jouir. Quand vous êtes submergé par une vague de plaisir, elle va agir comme un guide pour vous empêcher d’avoir un orgasme. Maintenant que vous apprenez à rester au bord de l’orgasme tout en étant capable d’arrêter la jouissance, vous pourrez aussi inverser les rôles en demandant à votre partenaire de le faire aussi. Lorsque vous sentiez que vous n’arriveriez plus à tenir, n’attendez pas pour inverser les rôles. Faites cela à plusieurs reprises lors de vos actes sexuels. Mais vous pourrez aussi vous reposer en semi-érection avant de recommencer un peu plus tard si vous le voulez. Une fois que vous serez habitués l’un à l’autre, vous verrez que vous ne prêtez plus attention à celui qui guide pour prolonger l’orgasme et à celui qui prend du plaisir. Le jeu de rôle va se faire naturellement tout en restant en éveil. Sachez que c’est le secret fondamental pour l’apprentissage du tantra. Il arrive que l’homme ou la femme qui maîtrise cette technique et qui guide l’autre se sente submergé par un sentiment de pouvoir sachant qu’un seul geste de sa part peut conduire son partenaire à la jouissance quand celui-ci arrive au point où tout peut basculer. Il ne faut pas sous-estimer cette expérience de puissance, car il est fort et touchant de réaliser que la personne que l’on aime nous confie son corps tout entier et son plaisir. Le sentiment ressenti en regardant l’autre plonger dans le plaisir est aussi unique et fort mais, il ne faut pas en profiter pour ne pas pousser l’autre au-delà de ses limites ou pour ne pas abuser de lui. N’oubliez pas que cette expérience est à partager à deux. Pour réellement en profiter, le rapport et l’échange sexuels entre vous deux doivent durer une vingtaine de minutes. Mais pour beaucoup de couples qui pratiquent le tantra, ils arrivent à avoir un acte sexuel de 40 minutes même si ce n’est pas encore suffisant pour une expérience spirituelle satisfaisante. Souvenez-vous que le temps des relations sexuelles doit être réparti entre vous deux. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il faut chronométrer et consacrer la moitié du temps à l’autre vu que chacun pourra mettre quelques secondes à plus d’une minute pour arriver au moment où tout peut basculer après que vous êtes consacré à l’autre. Quand votre expérience commence à bien se développer, vous verrez que vous serez capables d’inverser les rôles en seulement quelques secondes, et cela, sans vous en rendre compte.
Quand le retardement de l’orgasme échoue
Au cas où l’un de vous est trop excité et qu’il ou elle est voué(e) à l’orgasme, ne paniquez pas, et ne soyez pas stressés ou déçus. Vous avez été pendant un laps de temps très proche de l’orgasme, mais vous êtes quand même arrivé à prolonger le plaisir de l’autre pour finalement le ou la voir glisser contre vous dans l’expérience orgasmique. Si vous le voulez, contentez de regarder et de contempler le plaisir de votre partenaire dans une contemplation calme. Également, si l’un de vous n’est pas arrivé à maintenir l’orgasme, il ou elle sera pardonné(e) par des baisers tendres. Donc, il n’y a pas de raison d’être déçu ou d’avoir un ressentiment, car vous êtes tous les deux conscients que la recherche du plaisir n’est pas acquise et quoi qu’il en soit, l’équilibre se fera, et cela, en temps voulue. Il est aussi possible que vous décidiez ensemble que l’orgasme vient rapidement et que vous acheviez votre relation sexuelle de façon passionnée et tumultueuse. Dans la pratique tantrique non religieuse comme le Karezza, il n’y a pas de prime spirituelle accordée sur le fait de ne pas se laisser aller à l’orgasme physique. Cela implique que dans le Karezza, l’éjaculation n’est pas une perte d’énergie ou de spiritualité. Le fait d’avoir ou non un orgasme peut dépendre de plusieurs facteurs dont le cycle de la femme, la personnalité, la signification accordée de l’orgasme par les 2 partenaires…
Est-ce que le sexe est sacré ou est-ce juste du plaisir ?
Qu’importe la réponse à cette question, il faut prendre en compte que la dimension spirituelle liée aux rapports sexuels n’est pas seulement issue de la pratique ou de la maîtriser d’une quelconque technique sexuelle. Donc, si vous ne donnez pas une dimension religieuse ou spirituelle à ces techniques, elles pourront vous aider à développer vos performances sexuelles, mais elles n’apporteront pas de dimension spirituelle ou sacrée à la relation sexuelle. Plus qu’une recette, ces techniques aident vraiment à connaître de meilleurs rapports sexuels. Si vous les pratiquez avec le cœur, vous allez éprouver des sentiments spirituels intenses, et c’est le fondement des différents courants de pensées orientées sur la sexualité et sur la sensualité. Mais vous êtes libre de les utiliser dans un cadre religieux ou uniquement sexuel. Les pratiques tantriques hindoues traditionnelles où il faut manger 5 nourritures sacrées, voir l’énergie de Kundalini grâce aux chakras, voir la lumière bleue… sont utiles tant que vous autorisiez les croyances religieuses, allégoriques, alchimiques et symboliques qui sont à leur fondement. Si vous arrivez à percevoir le cœur-chakra comme un simple muscle qui pompe le sang, il n’est pas nécessaire d’essayer de visualiser l’énergie du Kundalini sur votre cœur. Toutefois, quelque chose va se produire dans votre cœur, et vous devrez lui attribuer un nom. Si la déesse Shiva ou la déesse Durga ne signifie rien pour vous et est éloignée de votre expérience religieuse et culturelle, il est inutile de tenter d’apprendre leur nom ou de leur donner des significations. Pour faire évoluer les sentiments sexuellement spirituels sans pour autant les incorporer dans un cadre religieux, vous pourrez essayer la technique de Karezza en regardant dans les yeux votre partenaire et en pensant à l’universalité du rapport sexuel pour toutes les espèces animales afin de parvenir à un état de conscience extrême vous liant intimement à l’univers et au cosmos. Vous trouverez dans l’océan magnétique une sensation vous donnant l’impression de prendre part à une expérience sexuelle universelle qui n’est ni plus ni moins que la vie elle-même. La sensation de magnétisme pendant la méditation que l’on appelle Karezza est également connue sous le nom de » magnétation « , c’est un nom créé par John William Lloyd au XIXe siècle aux États-Unis.
